Parlons d’inclusion… avec les autorités universitaires.
Reportage inclusion, partie 1.
Le 17 mai marque la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Pour l’occasion, un échange entre les autorités universitaires et les acteurs et actrices de terrain a eu lieu pour évoquer les problématiques rencontrées sur les campus et les solutions envisageables. Le P’tit Torê vous résume !
- Le développement des moyens de sensibilisation de la communauté universitaire aussi bien du côté estudiantin que du côté professoral. Notamment via la campagne #respect, la possibilité de création d’un groupe d’étudiant.e.s qui travaillerait en lien direct avec la campagne lancée par la rectrice.
- La possibilité de modification des pictogrammes des toilettes. Il est envisagé de remplacer les symboles homme/femme présents sur les portes par des symboles urinoirs/toilettes cabines.
- Le casse-tête des diplômes obtenus avant un changement d’état civil a également été discuté. La législation oblige un unique exemplaire original. Si un.e étudiant.e change son prénom, il s’avère complexe d’en obtenir un exemplaire où apparaît son nouveau prénom. À l’inverse de la législation flamande qui facilite ces problèmes administratifs. Pour résoudre cette inégalité, l’université envisage de passer devant la cour constitutionnelle.
- Le suivi des étudiant.e.s et du corps enseignant à la suite d’un conflit, d’un harcèlement, de propos déplacés, etc. Un processus d’accompagnement des professeur.e.s était déjà mis en place, mais dans un souhait de discrétion voulu par l’ancien recteur, aucun retour n’était fait vers l’étudiant.e à la suite de ce suivi. La politique de fonctionnement de la rectrice se désire plus assumée. Désormais, l’université souhaite communiquer ouvertement avec les principales personnes concernées sur les mesures prises.
Le Conseil Genre et Égalité (CGE) a été officiellement créé en octobre 2022 et fonctionne de manière participative, une première à l’ULg. Chaque membre de la communauté universitaire étant intéressé par les thématiques de genre et d’égalité est donc bienvenu à le rejoindre. Sa mission première est de proposer un plan d’action au Conseil d’Administration. Il est chargé d’initier, d’améliorer et d’accompagner des projets en matière de politiques de genre et d’égalité. De l’intégration des personnes LGBTQIA+ jusqu’à la parentalité en passant par la formation aux biais de genre lors des recrutements, le Conseil couvre un secteur varié. La problématique du harcèlement reste une des priorités du Conseil. En décembre dernier, a été créé un groupe de travail « harcèlement » qui proposera des propositions concrètes au Conseil d’Administration au courant de juin 2023 pour tendre vers plus de justice et de respect à l’université.
Le P’tit Torê suivra ces envies d’évolution de près et vous tiendra informé des avances de ces mesures. Affaire à suivre…
Laura Maestre, Romane Muselle, Nora Belgomri et Ju Hamers.